Au matin de Pâques, nous nous trouvons devant un tombeau vide. Des bandelettes et un suaire sont les seuls signes du corps de Jésus déposé dans cette grotte la veille du grand Sabbat. Cependant, un grand frémissement d’une vie qui surgit de la mort s’empare des disciples.
Les femmes reviennent du tombeau toutes tremblantes de joie, le Seigneur vivant les surprend. Pierre et de Jean courent au tombeau. Jean entre dans la grotte vide regarde le linceul resté là… Il vit et il crut.
Marie de Magdala veut absolument retrouver le Bien-Aimé. Jésus répond à son désir, Il va se manifester à elle et la touche au cœur : « « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Non, Jésus n’est plus de ce monde, on ne peut retenir le Ressuscité qui désormais vit entièrement dans son Père.
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit. » (Jean 20)
Une femme est devenue le premier témoin du Ressuscité.
Avons-nous cette ardeur de Marie Madeleine? Sentons-nous ce feu quand nous lisons ou écoutons la Parole de Dieu à l’instar des disciples d’Emmaüs qui dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Luc 24)
Si au début, Jésus se montre et se laisse toucher pour prouver la réalité de sa résurrection, Il invite ses disciples à le rencontrer dans leur cœur. C’est ainsi qu’Il continue à être présent dans son Église jusqu’à la fin du monde.
Jésus est à jamais vivant corps et âme, Il ne meurt plus. C’est le cœur de notre foi.
Saint Paul nous dit : Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés… Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. (1Corinthiens 15)
À la victime pascale,
chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
L’Agneau a racheté les brebis;
le Christ innocent a réconcilié
l’homme pécheur avec le Père.
La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux.
Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.
« Dis-nous, Marie Madeleine,
qu’as-tu vu en chemin ? »
« J’ai vu le sépulcre du Christ vivant,
j’ai vu la gloire du Ressuscité.
J’ai vu les anges ses témoins,
le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance, est ressuscité !
Il vous précédera en Galilée. »
Nous le savons : le Christ
est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux,
prends-nous tous en pitié!
Amen.
Hymne pascal